Bien joué ! Qui n’a pas déjà prononcé cette expression ?
Le jeu a investi nos vies depuis des millénaires et à juste titre. Jeux de société, jeux de plateau, jeux de coopération, jeux vidéo, jeux de rôles, jeux de cartes, escape games etc… autant de formes et autant d’expériences et de plaisir !
On connait depuis bien longtemps le pouvoir du jeu comme vecteur social. Il facilite l’inclusion, les interactions sociales, la cohésion sociale. Souvent décriés et considérés comme facteur d’isolement, le jeu vidéo lui-même a permis à des générations de jeunes (et moins jeunes) de continuer à établir et entretenir des liens sociaux pendant les différents confinements successifs des deux dernières années. De la même manière, les jeux de société ont connu un réel rebond pendant la pandémie pour occuper le temps libre pendant lequel les enfants et les parents n’étaient pas en visio conférence : l’occasion de se retrouver autour de la table pour combattre l’ennui et la solitude. Certains jeux de sociétés ont même développé des versions en ligne afin de permettre à des familles ou des amis éclatés de vivre des moments de convivialité malgré l’éloignement et l’isolement.
Mais le jeu a également d’autres pouvoirs : il est excellent pour l’apprentissage. C’est ainsi que les enfants grandissent et apprennent : les professeurs des écoles et les parents ne s’y trompent pas et utilisent le jeu pour :
- acquérir de nouvelles connaissances,
- assimiler de nouvelles compétences,
- favoriser les relations entre enfants,
- découvrir le monde…
Bien avant que nos sociétés ne se rendent compte de l’urgence de l’accompagnement des personnes en situation de handicap, le jeu était déjà bien souvent utilisé pour pallier les difficultés d’apprentissage rencontrées par ses personnes pour appréhender et s’intégrer dans le monde.
Aujourd’hui, la gamification est devenue un terme à la mode et a envahi d’autres secteurs. La formation s’en est saisie depuis plusieurs années et c’est une solution idéale pour laquelle nous optons, notamment, pour chaque rentrée.
Les 3P (Plaisir, Pédagogie et Performance) doivent être au cœur du dispositif pour que cela fonctionne : plaisir de l’amusement (et apprendre sans s’en rendre compte), adaptation pédagogique du jeu déployé, performance avec des objectifs quantifiables et mesurables et pourquoi pas un peu de compétition ! Les avantages du jeu sont multiples (droit à l’erreur, intérêt accru, apprentissage et rafraichissement des connaissances, etc.) et permettent aux apprenants d’être acteurs de leur formation. Ce dernier argument est certainement l’un des plus importants : on retient bien mieux lorsque l’on participe que lorsqu’on est simple spectateur.
Ainsi, la formation a intégré, il y a plus de 10 ans les jeux de plateau avant que d’autres formes ne se développent : business games, simulateurs, serious games… le vocabulaire ludique s’est enrichi pour permettre à des générations d’étudiants d’apprendre et de valider leurs compétences en utilisant le jeu comme nouveau support de formation. Les formateurs apprécient l’engagement actif des apprenants lors de ces sessions « ludo-formatives » tout comme les principaux intéressés se sentent captivés et valorisés par l’expérience : ils ont ainsi l’occasion de tester leur compréhension du monde économique tout en sachant qu’il ne pourra pas y avoir de catastrophe, seulement le risque de perdre au jeu ou au classement si l’organisme de formation a choisi un mode de jeu compétitif. C’est safe !
Cette évolution touche désormais l’ensemble des entreprises où le jeu prend de plus en plus de place : recrutement, team building, formation interne, concours etc… Nul doute que son déploiement trouvera d’autres débouchés avec 1001 innovations à la clé !
Alors ne soyez pas vieux jeu et à vous de jouer !!!
Campus IFAG de Lyon